Portrait
Passionné très tôt par le dessin, j’ai suivi des cours de préparation aux écoles d’art. Egalement curieux des sciences et des techniques de la construction, je me suis orienté vers des études d’architecture.
Diplômé architecte D.P.L.G. en 1999, à Paris, j’ai préparé le concours d’Architecte Urbaniste de l’Etat, qui m’a conduit à une formation avec l’ARVHA (Association pour la recherche sur la ville et l’habitat) sur le thème de « Réhabiliter les quartiers, un métier pour l’architecte ».
L’aménagement d’espaces publics et paysagers est un secteur pour lequel j’ai travaillé, au cours de dix années d’expérience, dans l’équipe territoriale d’une ville de l’est parisien.
Intéressé par l’évolution de la ville d’aujourd’hui sous ses différents aspects, j’ai complété ma formation par un Mastère Spécialisé URBANTIC (Ecole des ingénieurs de la ville de Paris) puis une année au Centre des hautes études de Chaillot (Cité de l’architecture et du patrimoine), qui m’ont conforté dans mon intérêt pour la ville, son évolution et son patrimoine architectural et urbain.
J’ai toujours éprouvé un vif intérêt pour le dessin et la peinture, qui se composent à la manière d’une partition de musique, et que je continue à pratiquer.
Réflexions pour une méthodologie
L’architecture est fondée dans la pensée. Toutes les œuvres majeures nous montrent comment cette pensée est présente, comme elle est encore « à l’œuvre » dans les œuvres souvent à des siècles de distance. Ceci suffit à rendre légitime la question posée de savoir comment fonctionne le process de création, la manière dont circule ce qui passe du cerveau dans la main. Jusqu’ici, et c’était là mon objet même, ce rapport s’opérait par le dessin, lequel est évidemment une écriture – au sens de la transcription classique de la pensée d’un écrivain, d’un philosophe, d’un poète – écriture cependant d’un genre particulier dans le sens où, une fois réalisée, cette image –pensée cristallisée en quelque sorte –, renvoie à son auteur un message tantôt de confirmation, tantôt d’invalidation de l’hypothèse fugace ou assurée déjà, qu’elle était chargée d’exprimer. Dans ce double mouvement – du moins pour moi – il y a une certaine lenteur due à la nature même de ce travail manuel, due aussi et surtout peut-être au fait que la main ne peut traduire qu’une faible partie de ce qui foisonne dans le cerveau. Un tri s’opère dans la multitude des images mentales. Cette sélection est évidemment essentielle. C’est là que s’organisent les capacités du langage, l’émergence d’une parole signifiante choisie consciemment, celle-là et non une autre chargée de porter la pensée dans l’œuvre, à partir de quoi les développements ultérieurs seront possibles. Ainsi – toujours pour moi – se construit le projet.1
Le plan d’un bâtiment doit se lire comme une harmonie d’espaces dans la lumière. Même un espace prévu pour être obscur doit avoir, grâce à quelque ouverture mystérieuse, juste assez de lumière pour nous montrer combien il est sombre. Chaque espace doit se définir par sa structure et le caractère de sa lumière naturelle.2
1 Naissance d’un hôpital, Pierre RIBOULET, les Editions de l’Imprimeur, 1994.
2 L. I. Kahn « vouloir être », dans Silence et lumière, trad. Fr. M. Bellaigne et Ch. Devillers, Paris, Editions du Linteau, 1996.
3 Mémoire de thèse professionnelle du Mastère Spécialisé URBANTIC – SYNTEC INGENIERIE, Institut de l’Ingénierie – Olivier GAMBY
L’innovateur est celui qui engage le long processus d’adoption d’une technologie ou d’un objet par l’ensemble de la population. La fonction d’innovateur est distincte de l’homme qui l’assume qui est souvent simultanément un technicien et un inventeur, un homme de marketing, un inventeur social et un entrepreneur dans l’âme.4
L’artiste est doué d’une intelligence intuitive ; celle-ci perd de son tranchant s’il ne l’aiguise constamment à la meule d’une pratique assidue. Tout futur artiste l’est déjà, s’il demeure dans son apprentissage écartelé entre l’intellectuel et l’artisan s’élançant et bataillant sans cesse en lui : il les réconciliera un jour.5
Etude des proportions du corps humain selon Vitruve,
réalisée par Léonard de Vinci aux environs de 1492
4 Mémoire de thèse professionnelle du Mastère Spécialisé URBANTIC – SYNTEC INGENIERIE, Institut de l’Ingénierie – Olivier GAMBY
5 Patience de la main, Henri Guérin, éd. du Cerf.
6 Léonard de Vinci Art et Science de l’univers, Alessandro Vezzosi, éd. Découvertes Gallimard.